Une nouvelle terminologie entre de plus en plus dans le vocabulaire de la sécurité numérique, le Fraud as a Service. Cette forme de cybercriminalité inédite met à disposition des outils et des services de fraude prêts à l'emploi à des criminels manquant d'expertise technique. Ce qui était autrefois un domaine réservé aux hackers expérimentés est désormais accessible à tous, abaissant ainsi considérablement le seuil d'entrée pour la fraude à une échelle sans précédent.
Le “Fraud as a Service” désigne un marché organisé d’outils et services liés à la fraude. À l’instar des entreprises légales proposant du SaaS, les fournisseurs de Fraud as a Service opèrent avec des modèles de tarification structurés et un service client, rendant leurs “expertises” accessibles à un large éventail d'individus, quel que soit leur niveau de connaissances techniques. On peut noter parmi les services les plus répandus :
Les fournisseurs de Fraud as a Service exploitent des business models qui rendent leurs services accessibles et évolutifs. Les offres basées sur des abonnements permettent aux acheteurs de payer mensuellement pour des outils de fraude, tandis que des modèles d’achat en one shot répondent à des besoins de fraude sur mesure. Certaines plateformes fonctionnent sur des accords de partage des bénéfices, où les fournisseurs prélèvent une part des fonds volés. Cette approche professionnalisée a transformé la fraude en une industrie extrêmement lucrative.
Le Fraud as a Service s’opère principalement sur le Dark Web, où les cybercriminels peuvent acheter, vendre et échanger des services de fraude en tout anonymat, souvent en utilisant les cryptomonnaies pour les transactions.
Le Fraud as a Service touche une variété d'industries, mais certains secteurs sont particulièrement vulnérables en raison de la nature de leurs opérations et de la valeur des données ou des actifs qu'ils gèrent.
Le secteur de la fintech est une cible de choix. Les fraudeurs ciblent les banques numériques, les systèmes de paiement et les portefeuilles en ligne pour usurper des comptes, entraînant des pertes financières importantes et un impact significatif sur la réputation des entreprises. En 2022, ces fraudes ont coûté à l'industrie financière plus de 11 milliards de dollars à l'échelle mondiale !
De même, les plateformes d’e-commerce font face à des défis immenses liés à la fraude au paiement, où les données des cartes volées sont utilisées pour effectuer des achats frauduleux. Les rétrofacturations liées à ces transactions entraînent non seulement des pertes de revenus, mais augmentent également les coûts opérationnels. Selon Juniper Research, les e-commerçants ont perdu 41 milliards de dollars à cause de la fraude aux paiements en 2022, un chiffre qui devrait augmenter à mesure que les outils de Fraude as a Service se sophistiquent.
Un autre secteur impacté est celui des jeux en ligne, où les fraudeurs exploitent les devises virtuelles, les comptes et les actifs numériques. Le marché mondial des jeux, évalué à plus de 200 milliards de dollars, a vu une augmentation des activités frauduleuses, notamment la revente de comptes piratés et le vol de biens virtuels. Ces actions nuisent à la fois aux joueurs et aux entreprises, érodant la confiance et provoquant un impact économique significatif.
En outre, les réseaux sociaux sont souvent utilisés pour faciliter les fraudes, collecter des données utilisateur et diffuser des campagnes de phishing. L’impact est double : les entreprises perdent la confiance des utilisateurs tandis que les individus subissent des usurpations d'identité et des escroqueries financières.
Alors que le Fraud as a Service continue d'évoluer, ces industries doivent rester vigilantes et adopter des mesures de sécurité avancées pour se protéger contre des menaces de plus en plus organisées.
Détecter la fraude à grande échelle nécessite l'analyse d'un volume important de signaux numériques. Les algorithmes de machine learning peuvent identifier des schémas révélateurs d’un comportement frauduleux, tels que des tentatives de connexion anormales, des géolocalisations incohérentes ou des habitudes de dépenses atypiques. Ces outils évoluent au fil du temps, devenant de plus en plus efficaces pour identifier les menaces avant qu'elles ne se matérialisent.
La biométrie faciale est particulièrement pertinente dans la lutte contre la fraude car elle garantit que la personne derrière l’écran est réellement qui elle prétend être lors de l’ouverture d’un compte, de l’onboarding ou des processus de paiement. Cette technique rend plus difficile pour les fraudeurs d’utiliser des informations volées ou synthétiques. Découvrez dans cet article comment lutter contre la fraude à l’identité.
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